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ARTICLE
Un sous-groupe de cancer gastrique positif au virus d’Epstein-Barr (EBV) identifié pour sa sensibilité à l’immunothérapie
A Subgroup of Gastric Cancer Positive for Epstein-Barr Virus (EBV) Identified for Its Sensitivity to Immunotherapy
Oncologie 2019, 21(1), 69-72. https://doi.org/10.3166/onco-2019-0030
RÉSUMÉ
Plusieurs études ont montré une association entre l’infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV) et la survenue de nombreux cancers chez l’homme, dont certains carcinomes gastriques. Le potentiel oncogénique de l’EBV a été largement exploré, mais les mécanismes précis de la carcinogenèse ne sont pas complètement compris. Les protéines virales codées par EBV sont connues pour notamment déré- guler des voies de signalisation de la réponse aux dommages de l’ADN (DDR). Cette inactivation du DDR entraîne alors un accroissement de l’instabilité génomique qui favoriserait la transformation cellulaire pour générer des cellules malignes. Dans un article récemment publié dans la revue Nature Medicine, une caractérisation moléculaire des tissus tumoraux et de l’ADN tumoral circulant (ADNtc) provenant de patients non sélectionnés atteints de cancer gastrique métastatique, traités par pembrolizumab, a été réalisée. Ces travaux ont montré que, dans la cohorte étudiée, une forte corrélation pouvait être établie entre la positivité de PD-L1, EBV(+) et MSI-H. Ces résultats suggèrent que le cancer gastrique EBV(+) pourrait être, à l’instar des tumeurs MSI-H, une cible à fort potentiel pour observer un bénéfice clinique de l’immunothérapie. Ainsi, le statut EBV pourrait servir, en clinique, de biomarqueur pour identifier les patients atteints de cancer gastrique, pouvant bénéficier ou non d’une immunothérapie. Au-delà de leur intérêt clinique, ces travaux ouvrent également la voie vers une meilleure caractérisation des mécanismes moléculaires sous-tendant ce phénomène.Abstract
Several studies have shown an association between Epstein-Barr virus (EBV) infection and some human cancers such as a subgroup of gastric carcinomas. The oncogenic potential of EBV has been widely explored but the exact processes conducting carcinogenesis are not yet fully understood. EBV-encoded viral proteins are known to deregulate the DNA damage response (DDR) signaling pathways. DDR inactivation leads to genomic instability and promote cellular transformation to generate malignant cells. In a recently published article in Nature Medicine, a molecular characterization of tumor tissue and circulating tumor DNA (cDNA) from non-selected patients with metastatic gastric cancer treated with pembrolizumab was conducted. This work showed that a strong correlation between PD-L1 positivity, EBV(+) and MSI-H could be established in the studied cohort. These results suggest that EBV(+) gastric cancer might, similarly to MSI-H tumors, be a target of high-potential for getting a clinical benefit of immunotherapy. Together, these data suggest that EBV status might thus serve as a clinical biomarker to identify patients with gastric cancer who would benefit from immunotherapy. Beyond their clinical interest, these works also pave the way for additional fundamental researches that will allow better characterizing the underlying molecular mechanisms.MOTS CLÉS
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