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ARTICLE
Explorer les processus de mobilité passée
Raisonnement ontologique fondé sur la connaissance des pratiques socioculturelles et des vestiges archéologiques
1. CNRS/University of Bourgogne Franche-Comté – Chrono-Environnement /
MSHE C.N. Ledoux, 25030 Besançon, France
{laure.nuninger ; catherine.fruchart} @univ-fcomte.fr
2. Université de Montpellier - Espace-Developpement, F-34093 Montpellier
therese.libourel@umontpellier.fr
3. CNRS/Université de Tours - CITERES/MSH Val de Loire, F-37020 Tours
{xavier.rodier ; clement.laplaige ; samuel.leturcq ; nathanael.levoguer}@
univ-tours.fr
4. Départ. d’archéologie, University of Glasgow, Glasgow G12 8QQ, Royaume-Uni
rachel.Opitz@glasgow.ac.uk
5. Faculté des Sciences Humaines/CLUE+, Vrije Universiteit Amsterdam,
1081 HV Amsterdam, Pays-Bas
j.w.h.p.verhagen@vu.nl
Revue Internationale de Géomatique 2022, 31(1), 81-110. https://doi.org/10.3166/RIG31.81-110
RÉSUMÉ
Dans cet article, nous proposons une nouvelle piste de raisonnement élaborée en interdisciplinarité avec des archéologues, conçue pour des études liées à la notion de mobilité. À l’aide d’études de cas, nous analysons comment les chercheurs ont identifié, conceptualisé et relié les traces matérielles décrivant divers processus de mobilité dans une région donnée. Nous élaborons ensuite la construction d’ontologies qui nous permettent de relier explicitement les éléments matériels, identifiés dans le paysage observé, aux connaissances ou à la théorie qui explique leur rôle et leurs relations au sein du processus de mobilité. En combinant les systèmes de parcours formels, dits « Path framework systems » et les systèmes de mouvement informels, dits « Pathway systems », nous montrons, à travers ces études de cas, que les deux types de systèmes ne sont pas intégrés hiérarchiquement, mais plutôt entrelacés. Nous introduisons un nouvel outil heuristique, que nous avons nommé le « track graph », dont l’intérêt est d’enregistrer les éléments matériels observés sous une forme neutre d’un point de vue thématique afin de pouvoir les utiliser pour reconstruire des modèles des trajectoires qui suivent différentes logiques de mobilité.Abstract
In this article we propose an original approach designed by archaeologists and a computer scientist for knowledge creation in studies of movement. Using case studies, we analyze how researchers have identified, conceptualized, and linked the material traces describing various movement processes in a given region. Then, we explain how we construct ontologies that enable us to explicitly relate material elements, identified in the observed landscape, to the knowledge or theory that explains their role and relationships within the movement process. Combining formal pathway systems, so-called « Path framework systems » and informal movement systems, so-called « Pathway systems », through these case studies, we argue that these systems are not hierarchically integrated, but rather intertwined. We introduce a new heuristic tool, named the “track graph”, that records observed material features in a thematically neutral form. The « track graph » can then be employed to reconstruct the trajectories of journeys which follow different movement logics.MOTS CLÉS
Keywords
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